Descente de la route de la mort - Coroico (Bolivie)

C'est avec une heure de retard que nous nous réveillons ... pas entendu le réveil et c'est le coup de téléphone de la dame de l'agence qui nous tire du lit ... nous avions rendez-vous pour le petit déjeuner que finalement nous ne prendrons pas et le minibus viens nous chercher directement à l'hôtel. 15 minutes plus tard Eddy, notre guide arrive et nous apprend que nous serons que trois dans le groupe, bonne nouvelle. Le chauffeur / photographe, José, nous accompagnera aussi toute la journée.

Après un peu moins d'une heure de route nous arrivons à "la Cumbre" (le sommet) qui culmine à 4700 mètres d'altitude, il fait froid donc nous nous équipons en conséquence, en plus de nos vêtements l'agence nous prête pantalon, veste, gants, casque et dossard pour différencier les différents groupes de cyclistes. En effet nous sommes loin d'être les seuls à partir ce matin et quand nous voyons certains groupes d'au moins 20 personnes nous sommes contents d'avoir choisi notre petite agence. Les vélos quant à eux sont en bon état et correspondent aux normes locales, double suspensions avant et freins à disques, certaines agences proposent des vélos encore plus à la pointe technologiques (ceux utilisés par la championne du monde ...) mais sont beaucoup plus cher ...

Après un petit briefing sur les règles de sécurité à suivre nous partons pour notre descente de la fameuse "Ruta de la muerte" (route de la mort). Pour information cette route est appelée ainsi en raison des nombreux accidents qui s'y sont passés, l'an passé 90 personnes sont mortes sur cette route et elle a été désigné, par je ne sais plus quel organisme, comme la route la plus dangereuse du monde ... Une nouvelle route a d'ailleurs été construite et donc la précédente est de moins en moins utilisée (sauf par les touristes évidemment).

Nous parlons de descente de la route de la mort car en effet 85 % du trajet se fait en descente et il n'est quasiment pas nécessaire de pédaler, entre le début et la fin du parcours nous perdons 3600 mètres de dénivelés passant de 4700 à 1100 mètres d'altitude. Toute la première partie du trajet se fait sur du goudron, ce qui nous permet de nous réhabituer tranquillement au maniement du vélo que nous n'avions pas pratiqué depuis de nombreuses années. Ensuite la route devient un chemin composé de terre et de grosses pierres, la vraie route de la mort avec son précipice de plusieurs centaines de mètres sur le coté.

Pas vraiment de sentiment de danger durant la descente, il faut dire que nous ne faisons pas nos fou-fou non plus, de plus si une voiture peut passer alors un vélo ne pose aucun problème si celui-ci ne va pas trop vite ... Nous nous arrêtons régulièrement pour nous reposer et poser sous l'œil de José qui connaît tous les bons points photos de la descente (nous aurons droit a un CD avec toutes les photos ainsi qu'un tee-shirt "J'ai survécu à la route de la mort" ...). Physiquement la seconde partie est plus dure car il faut encaisser les pierres se trouvant sur le chemin et les vibrations sont nombreuses dans les mains et les avant-bras. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'Olivier, qui à la base n'est pas fan de la pédale, finira par arrêter en cours de route.

Après 4H00 de descente nous atteignons notre point d'arrivée en bas de la vallée et rejoignons en minibus un hôtel où il est possible de se doucher, de profiter de la piscine et de déjeuner. Nous y resterons pour la nuit car nous avons acheté pour le lendemain un ticket de bus pour rejoindre Rurrenabaque plus au nord du pays, le bus en question passe devant l'hôtel.

Xavier le 03 juillet 2007

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